Nombreux sont les élèves qui nous demandent s'ils sont obligés de choisir l'hébergement en famille d'accueil pour leur séjour à Tokyo. Eh bien non ! Des hôtels aux guest house en passant par les appartements privés, les logements sont légions au Japon. Si Espace Langue Tokyo met en avant l’immersion en famille d’accueil, certains étudiants préfèrent s’occuper eux-mêmes de leur logement. Sur les 30 élèves du séjour Sakura 2014 le mois dernier, treize Francophones ont choisi un mode d’hébergement différent propre à leurs besoins, leurs moyens et leurs envies. Retour sur l’expérience croisée de quatre d'entre eux venus d’horizons différents ; Jeremy (Belgique), Tamara (Suisse), et Marie-Nicole accompagnée de sa petite-fille Solenne (Nouvelle-Calédonie).
Une envie de liberté…
C’est la deuxième fois que Marie-Nicole participe à un séjour linguistique à Espace Langue Tokyo. Lors du séjour d’été 2013 elle et sa petite-fille Solenne avaient privilégié l’immersion au sein d’une famille d'accueil “chaleureuse qui [leur] a fait découvrir de nouvelles saveurs culinaires […]. Cette année [elles ont] séjourné à l’hôtel pour ne pas avoir de contraintes horaires.” Une envie de liberté partagée par Tamara, 19 ans, dont c’était le premier séjour au Japon. Elle raconte “J’avais besoin de cette indépendance, de cette liberté d’aller où je voulais quand je le voulais, chose que l’on ne retrouve pas forcément en famille d’accueil”. Marie-Nicole ajoute “généralement quand on finissait nos cours (13h NDLR), on allait où on voulait aller et on mangeait vers 16/17h, le soir tout dépendait de nos activités de l’après-midi, du temps, de nos envies... ". Pour Jeremy, 27ans, la réflexion s’est axée sur ce qu’il “voulait faire au Japon”. Au final il dit s’être retrouvé confronté à deux choix, “soit je pouvais me concentrer sur l’apprentissage de la langue, auquel cas la famille d’accueil était la meilleure solution, soit je découvrais le Japon en toute indépendance”. Tous recherchent avant tout une expérience sans contrainte pour vivre ‘leur’ Japon. S’occuper de son hébergement revient souvent à accepter une progression plus lente, témoigne Jeremy, car “mise à part la télévision il n’y avait pas moyen de pratiquer le japonais.” Un manque qui l’a obligé à se “plonger dans les cahiers”. Il tempère en ajoutant que “si l’on est motivé, on fait des progrès rapidement” et pour ça il y a les cours intensifs à Espace Langue Tokyo, organisés pour “mettre rapidement les étudiants dans le bain” confirme Tamara.
… et de proximité.
Vient donc la recherche du logement. Jeremy s’est tourné vers Sakura House, partenaire d’Espace Langue Tokyo. “Je suis parti avec mon cousin, donc il nous fallait quelque chose d’assez grand […] j’ai pu obtenir un grand appartement avec chambre et cuisine pour un prix raisonnable” témoigne-t-il. De son côté, Tamara nous dit avoir finalement trouvé un appartement mais non sans difficultés. Elle explique que “les prix augmentent vite” mais aussi que “beaucoup de sites internet dédiés à la recherche sont en japonais”. Elle aussi a logé avec une amie dans un appartement dans le quartier de Koenji, proposé par Fontana. Après l’indépendance, la proximité est le deuxième critère important pour les élèves lors du choix de leur hébergement. Dans cette quête de proximité, Marie-Nicole a trouvé un hôtel situé “à une vingtaine de minutes de l’école” et Jeremy se félicite d’avoir trouvé un logement à 10 minutes seulement d’Espace Langue Tokyo grâce à Sakura House.
Une indépendance qui a un coût
S’occuper soi-même de son logement n’a malgré tout rien d’une promenade de santé. Si dans les familles d’accueil les étudiants ont tendance à être chouchoutés, ce n’est pas forcément le cas ailleurs. “Il faut vraiment faire attention” nous dit Jeremy “c’est plus cher qu’on ne le pense et il ne faut pas oublier les tâches ménagères”. Une indépendance qui a un coût mais qui utilisée et gérée à bon escient peut s’avérer être enrichissante. Jeremy confirme “c’est important de se retrouver seul quand on quitte sa famille, ses amis et son pays pour se tester”.
Tester son indépendance et profiter de sa liberté ou découvrir les coutumes et traditions japonaises en totale immersion ? Il revient à chacun de répondre à cette question selon ses propres besoins et envies, reste que pour nos 4 élèves l’aventure s’est très bien passée et que tous n’ont qu’une envie, revenir.